Retraites complémentaires : la solution


AGIRC-ARRCO

Une majorité des syndicats et le patronat, après plusieurs réunions sur le sujet, sont arrivés à une solution partagée pour le sauvetage des retraites complémentaires AGIRC et ARRCO. Ces deux régimes connaissent des difficultés financières depuis quelques années. Ils ont tous deux étaient déficitaires en 2013 et 2014. A ce rythme, les réserves constituées par l’un et l’autre ne suffiront plus pour payer les pensions des ex-salariés et cadres. Ses réserves, si l’on ne faisait rien seraient épuisaient en 2018 pour l’AGIRC et 2027 pour l’ARRCO.

   

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Comme nous avons souvent l’habitude de le dire, dans les précédentes réformes des gouvernements, il y a 3 leviers majeurs sur lesquels nos dirigeants jouent successivement pour « réformer » les retraites :

  • L’âge de départ à la retraite
  • Le montant des cotisations
  • Le montant des pensions de retraite.

Généralement, un seul de ces trois leviers est actionné pour préserver l’opinion publique et garder une paix sociale.

Cette fois reconnaissons aux acteurs de cet accord d’avoir eu le courage de jouer sur les 3 tableaux, mais de manière indirecte et subtile. Voyons cela ensemble.

Que prévoit ce nouvel accord ?

Le système de « bonus-malus » :

L’élément phare de ce nouvel accord est la mise en place d’un système de bonus-malus pour le futur retraité, certains parlent d’un « coefficient de solidarité » de 10% pendant 3 ans pour les salariés partant à la retraite. Les retraites les plus modestes (personnes exonérées de la CSG) ne seront pas soumises à ce système.

Pour être clair, nous allons prendre un exemple. Supposons une personne qui a rempli les conditions pour toucher sa retraite de base à taux plein (elle a atteint l’âge de 62 ans et a cotisé 41.5 années).

Si cette personne décide de prendre sa retraite, dans ce cas, sa pension complémentaire sera diminuée de 10% et ce pendant 3 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans.

En revanche, si cette personne décide de prolonger son activité, aucun malus ne sera appliqué à sa pension complémentaire.

Mieux, si cette personne décide de travailler au-delà des 65 ans, elle pourra toucher un bonus allant de 10 % à 30 %, selon qu’elle continue 1, 2 ou 3 ans son activité.

Ainsi, même si les représentants du patronat et des syndicats signataires de cet accord s’en défendent, il s’agit d’une manière d’augmenter l’âge de la retraite. En effet, vue le pourcentage non négligeable que représentent les retraites complémentaires dans la retraite globale des salariés, ces derniers risquent de vouloir travailler plus longtemps pour ne pas avoir un malus trop important.

Baisse des pensions de retraite :

Pour être honnête, on ne peut pas réellement parler de baisse des pensions de retraite. Cependant, on peut tout de même constater que cet accord va également jouer sur le niveau des pensions de retraites.

Le système de sous-indexation des retraites déjà mis en place depuis 2013 va être prolongé sans doute encore trois années. Ce système prévoit que les pensions soient revalorisées selon l’inflation moins 1 point. Toutefois, si la hausse des prix est inférieure à 1 point, les retraites ne seront pas diminuées, ce qui correspond à un gel des retraites en période de faible inflation.

En complément de cette mesure, la revalorisation des pensions sera décalée au 1er novembre, à la place du 1er avril habituellement.

Cette fois, nous pouvons constater que le levier du montant des pensions de retraite a été actionné, faiblement certes, mais il n’est pas épargné.

Augmentation du montant des cotisations retraite :

Ce levier a également été actionné dans ce nouvel accord.

Il y a tout d’abord la création d’une nouvelle cotisation patronale qui sera appliquée sur le salaire des cadres.

Ensuite, il y aura une augmentation du taux d’appel des cotisations qui permettra d’apporter plusieurs centaines de millions d’euros dans les caisses des retraites complémentaires.

En plus de ces nouvelles ponctions, nous allons très certainement assister à une unification des réserves des deux régimes ARRCO et AGIRC avec le vœu de réduire les dépenses de gestion.

Alors que peut-on en conclure ?

Certes, comme nous l’avons dit au début de cet article, ce nouvel accord semble assez courageux et joue sur les 3 leviers dont nous avons l’habitude et non pas sur un seul d’entre eux de manière timide comme les précédentes réformes.

Bien évidemment, l’état catastrophique dans lequel se trouvaient les retraites complémentaires ne pouvait qu’encourager à des prises de décisions un peu plus marquées qu’à l’accoutumée.

De manière générale, cela montre une fois de plus qu’il ne faut plus attendre grand-chose des systèmes déjà en place qui montrent sensiblement leurs limites. Les mécanismes proposés ne sont clairement plus indolores.

D’autres solutions commencent à voir le jour avec par exemple

  • une organisation du travail sur la carrière d’un individu différente de celle que l’on connaît actuellement,
  • la taxation du capital,
  • la taxation des machines,
  • la taxation des polluants.

Toutes ces solutions sont intéressantes, mais clairement pas matures et assez mal accueillies par les entreprises.

Par ailleurs, le niveau de chômage très important dans notre pays actuellement, incite à une grande prudence quand il est proposé de travailler plus longtemps pour les futurs retraités.

D’une part, il faut être certain pour travailler plus longtemps d’avoir un travail (ce qui est de moins en moins évident, vu la politique de remerciement des personnes proches de la retraite dans les entreprises françaises) et d’autre part cette mesure engendre de fait une augmentation du chômage des jeunes.

Face à cela, plus que jamais, apparaît la nécessité de mettre en place soi-même des mécanismes permettant la création de revenus complémentaires pour l’heure de la retraite.

C’est bien ce que nous vous proposons régulièrement sur notre blog avec des astuces dans l’investissement l’immobilier ou l’analyse de votre situation patrimoniale par un professionnel afin de vous proposer des solutions alternatives d’investissements.

La situation est sérieuse, mais l’avenir n’est pas encore écrit, il se décide maintenant et c’est vous qui en avez les rênes.

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Alexandre Bruney et Gaëtan Lefebvre

Alexandre Bruney et Gaetan Lefebvre sont 2 salariés à l’aube de la quarantaine, ingénieurs dans une grande multinationale mettant en place des mécanismes permettant de préparer et construire leur retraite. Depuis la première réforme en 2003 (réforme Fillon), ils sont sensibles au problème du financement des retraites et ont investi dans différentes formes d'immobilier. L'objectif est de réussir à se constituer un complément de revenu pour la retraite permettant de conserver un niveau de salaire équivalent. Bien que débutants, en quelques années, ils sont parvenus à la tête d’un patrimoine immobilier significatif construit au gré de leur volonté, leur passion et leurs expérimentations. Ils ont investi dans du locatif résidentiel, dans des parkings, ont réalisé des achats revente et sont orientés dans les biens commerciaux. Alexandre Bruney et Gaëtan Lefebvre http://www.construire-sa-retraite.com

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